Adopter le bien-être au travail: Le rôle de la technologie et des bâtiments dans la promotion du bien-être

Temps de lecture estimé :
6
minutes

En matière d’exploitation des bâtiments, la crise de santé publique due à la COVID-19 a placé les protocoles de nettoyage sur le devant de la scène. Or, outre le nettoyage, nous constatons que l’accent est de plus en plus mis sur le bien-être global de l’humain. En plus de soutenir un personnel plus heureux et plus résilient, le développement du bien-être peut améliorer le bureau en tant que destination, et même générer des profits pour les entreprises. Contrairement aux initiatives de bien-être en entreprise qui ont par le passé rencontré des problèmes de sélection ou ont eu des difficultés à pérenniser les résultats sur le long terme1, ce qui rend le bien-être dans les bâtiments si attrayant, c’est le fait que des bâtiments sains peuvent aider tousles occupants, souvent sans que cela ne nécessite le moindre effort conscient.

Qu’est-ce qui fait qu’un bâtiment est sain ? La Harvard T.H. Chan School of Public Health (l’école de santé publique de l’Université Harvard) a identifié neuf aspects fondamentaux dans un bâtiment sain : la ventilation, la qualité de l’air, la qualité de l’eau, le confort thermique, la poussière et les animaux nuisibles, l’éclairage et le panorama, le bruit, l’humidité, la sécurité et la protection2. D’autres éléments de la conception d’un bâtiment sain peuvent inclure des aménagements intérieurs favorisant la forme physique, la biophilie, et le bien-être social.3

Bâtiments et bien-être

Une raison majeure pour laquelle on se concentre sur les bâtiments en tant que facteur de santé et de bien-être, c’est parce que les êtres humains passent la majeure partie de leur temps à l’intérieur. L’agence de protection environnementale des États-Unis rapporte par exemple que les Américains passent environ 90 % de leur temps à l’intérieur4. L’exposition aux polluants intérieurs peut produire de nombreux effets nocifs sur la santé, depuis des maux de tête ou de l’asthme jusqu’au cancer. En raison du temps que nous passons à l’intérieur, les gens sont même exposés à davantage de polluants extérieurs quand ils sont à l’intérieur des bâtiments que lorsqu’ils sont à l’extérieur5. La promotion d’environnements intérieurs sains grâce à la ventilation et au suivi permanent de la qualité de l’environnement intérieur, ce qui peut atténuer ces risques sanitaires, peut avoir des effets bénéfiques à long terme sur la santé des occupants.

Ces effets s’étendent également à la crise actuelle de santé publique. Les recherches suggèrent que la stabilité des virus, y compris du SARS-CoV-2, dépend de la température et de l’humidité6. Des conditions extrêmes d’humidité et des températures basses peuvent ralentir la dégradation des virus (et donc accroître le risque de transmission). Contrôler l’environnement intérieur peut donc être un élément important de santé publique.

Au-delà de ces effets, nous savons également que les bâtiments dotés d’une bonne ventilation et d’une bonne qualité de l’air peuvent générer d’importantes retombées commerciales. Des liens ont été établis entre la qualité de l’air intérieur et une fonction cognitive améliorée, un absentéisme réduit, et même un risque plus faible de transmission de maladies. Les gains de productivité qui en découlent, en particulier dans les industries du savoir, dépassent largement le coût accru des charges, même en l’absence d’investissement en faveur de l’efficacité énergétique7. Les bâtiments sains ne sont pas juste favorables à leurs occupants, ils sont également favorables aux entreprises.

La technologie dans le paysage du bien-être

Alors qu’une étape évidente dans la promotion des bâtiments sains consiste à investir dans un système de CVC (chauffage, ventilation et climatisation) pour le bâtiment, d’autres technologies jouent également un rôle essentiel. Des capteurs IoT sur le lieu de travail permettent de suivre de nombreux aspects de la qualité de l’environnement, depuis les composés organiques volatils (COV) au CO2, en passant par la température, l’humidité et le radon à un niveau localisé. Un suivi permanent par des dispositifs indépendants des systèmes de bâtiments peut garantir que l’équipement fonctionne comme prévu et peut même être utilisé afin de communiquer à ses occupants des informations sur la santé du bâtiment. De plus, cela peut garantir que les bâtiments ne sont pas seulement sains lorsqu’ils sont mis en service, mais qu’ils le restent au fil du temps.

Un suivi localisé permet également d’identifier et de diagnostiquer des problèmes au niveau micro. Par exemple, si du nouveau mobilier est ajouté dans une salle de conférence et que les capteurs détectent un pic de COV, les gestionnaires des services généraux peuvent déterminer qu’ils doivent vérifier si le mobilier est à l’origine du problème.

Les capteurs peuvent également jouer un rôle précieux dans la certification en matière de santé et de bien-être. Les principales normes mondiales en matière de bâtiments sains incluent Fitwel et la certification WELL Building Standard, avec RESET qui apparaît également comme une norme reposant sur les capteurs. Bien qu’insistant sur des éléments légèrement différents, toutes ces approches sont fondées sur la recherche scientifique et les meilleures pratiques. Les coûts de certification (et de recertification) varient grandement8, mais la certification peut toutefois valoir la peine si les propriétaires cherchent à partager les retours sur investissements dans des bâtiments sains. Les capteurs peuvent être utilisés pour démontrer la conformité continue aux normes et également aider à optimiser en permanence le bâtiment au service de la santé.

Associé à d’autres types de technologies sur le lieu de travail, comme des capteurs d’occupation et des systèmes de réservations, nous constatons que le suivi de l’air intérieur peut contribuer à un lieu de travail plus productif et plus convivial, qui privilégie de façon manifeste le bien-être des employés. Avec les préoccupations soulevées par la COVID-19 à propos des risques sanitaires au bureau, des outils favorisant la transparence de l’environnement de travail sont plus précieux que jamais.

Entamons la conversation sur le bien-être

Si vous êtes intéressé par davantage de contenu à propos du bien-être sur le lieu de travail, nous serions ravis d’avoir vos avis ! Pour partager des idées de sujets ou pour contacter nos experts du bien-être, cliquez sur le lien ci-dessous et entamez la conversation.

  1. Rex Miller, Phillip Williams, Michael O’Neill : The Healthy Workplace Nudge: How Healthy People, Culture, and Buildings Lead to High Performance, 2018.
  2. Harvard T.H. Chan School for Public Health : The 9 Foundations of a Healthy Building, 2017.
  3. ULI : The Business Case for Healthy Buildings: Insights from Early Adopters, 2018.
  4. Agence de protection environnementale des États-Unis : Healthy Buildings, Healthy People: A Vision for the 21st Century, , 2001. EPA 402-K-01-003.
  5. Joseph Allen, John Macomber : Healthy Buildings: How Indoor Spaces Drive Performance and Productivity, p. 42 – 2020.
  6. Dylan Morris et al. : The effect of temperature and humidity on the stability of SARS-CoV-2 and other enveloped viruses, 2020 – bioRxiv pre-print. DOI: https://doi.org/10.1101/2020.10.16.341883.
  7. Ibid. pp. 57 à 70.
  8. Se référer à ULI, 2018 pour une gamme de coûts et d’exemples pour les certifications Fitwel et WELL.
Stratégie ESG basée sur les données. Couverture de l'eGuide

e-Guide

Stratégie ESG basée sur les données :

Comment la gestion des services généraux peut montrer la voie

Home » Ressources » Blog » Adopter le bien-être au travail: Le rôle de la technologie et des bâtiments dans la promotion du bien-être